vendredi 27 juillet 2007

Une réponse politique créative

Je pense qu'il faudrait, pour avancer :

1°) sortir de la crispation du "contre" ( contre Sarkozy, contre le capitalisme, contre le libéralisme, contre le profit, refus des experts, refus du nucléaire, refus des ogm, devoir de résistance, etc ) et passer enfin à des propositions d'alternatives concrètes pour construire une autre société


2°) sortir de la polarisation de la pensée sur des concepts du passé ( le capitalisme, la gauche, l'autogestion, les nationalisations, etc ) et s'attaquer politiquement aux problèmes concrets du monde actuel : la raréfaction des ressources en matière et énergie, la destruction de la nature et de la biodiversité, la crise alimentaire qui vient, le totalitarisme mondialisé, etc

3°) et pour cela, apporter une réponse politique créative aux vraies questions qui se posent :

- comment penser la décroissance, économiquement, politiquement, socialement, internationalement?

- comment limiter et réguler l'accumulation du pouvoir financier, économique, politique, etc, entre les mains de quelques personnes ? et plus particulièrement :

- comment limiter le pouvoir des multinationales ?

- comment penser et organiser politiquement des autonomies locales, qu'elles soient énergétiques, éducatives, alimentaires, politiques, etc ?

- comment limiter l'accaparement du pouvoir par les "élus" et les appareils politiques, à tous les niveaux ( Etat, Régions, municipalités, syndicats, etc ), et donc comment donner une réalité institutionnelle , et une légitimité, aux contre-pouvoirs émanant des citoyens, ou groupes de citoyens ( associatifs en particulier ) ?

- comment adapter les institutions politiques existantes à cette nécessaire régulation des pouvoirs centralisés et/ou monopolistiques ?

4°) comment décliner tout cela concrètement, politiquement, secteur par secteur : urbanisme, transports, éducation, agriculture, etc. C'est à dire comment penser l'autonomie locale et la régulation du pouvoir décisionnel en matière d'urbanisme, de transports, d'éducation, etc. Tout ceci en liaison avec les acteurs - en particulier associatifs - concernés...

Vaste chantier donc, encore assez peu abordé me semble t'il...

Jean-Louis

le récit-bilan de la campagne de Claude Leguerranic

Extrait de Une histoire, le récit-bilan de la campagne de Claude.

Le mode libertaire a ses avantages pour être opérationnel en un temps record, il a permis de sauter tous les obstacles, par contre quand il devient un type de fonctionnement permanent il dessert le collectif, favorise l’individualisme, prépare l’éclatement du groupe, les luttes de pouvoir, l’écrasement des minorités et la dictature des chefs.

Le jour ou nous serons parvenus à concilier l’imagination d’un électron libre et la sagesse d’un démocrate, quel pas en avant nous aurons fait !

La pratique de la démocratie c’est une éthique de vie, elle donne l’apparence d’un principe régulateur bien plus que moteur de nos actions, pourtant à y regarder de près l’idéal d’égalité qui la justifie, ne représenterait-il pas dans le même objet (la démocratie) le désir et les conditions de sa permanence !?

A partir de là j’irais jusqu’à prétendre qu’avant d’envisager une révolution démocratique de grande envergure, nous devrions chercher en premier lieu à nous l’appliquer à nous même avec bien plus de rigueur.

Le mode de fonctionnement devenant la source de plaisir et de motivation bien plus que la réalisation de l’objectif politique.

Ce qui pourrait expliquer la mobilité de biens des militants, allant d’une organisation à une autre, cherchant d’abord à vivre le fond dans la forme, cette forme n’étant pas vécue en premier lieu en tant que structure mais essentiellement comme mode communicationnel gratifiant ou pas.

Quoiqu’il en soit ce ne sont pas les Sarkozy, Royal ou autres consorts qui nous ont fait perdre, la crase n’a pas pris entre tout ce qui a composé l’Alternative Unitaire, c’est donc dans notre mode de fonctionnement en collectif, c’est à dire dans l’inter-relationnel qu’il nous faut travailler pour l’avenir de nos mouvements.


Pour terminer, je proclame que militer doit être un plaisir et que si nous souhaitons avec Ivan Illich l’avènement d’une société conviviale, apprenons déjà dans nos groupes politiques à pratiquer cette convivialité et le reste suivra.


Claude Le Guerrannic

mardi 24 juillet 2007

L'esprit de Cahors

Séné le 22 juillet, par Jean Marie Robert, Objecteur de croissance

L' ’esprit de CAHORS !

Dix jours se sont écoulés depuis notre départ des « Junies » où nous avaient reçu si fraternellement Lionel et sa compagne, aidés du comité Bové de Cahors afin de réussir ces sympathiques rencontres altermondialistes .

La campagne avec Bové a pris fin ce 10 juillet avec le bilan, exercice difficile et périlleux tellement nous avions collectivement accumulé de frustration et d’amertume depuis 5 mois .

La « thérapie » a eu lieu et nous pouvons dorénavant nous ouvrir à d’autres possibles, d’' autant que Raoul-Marc Jennar réaffirmait la nécessité d'être enfin altermondialiste et couper le cordon avec cette gauche léniniste et productiviste, au contour nationaliste, sans vision utopiste pour contrer le capitalisme mondialisé tout puissant !

Les Objecteurs de croissance, nombreux à Cahors, qui ont résisté depuis 1 an aux sollicitations les plus diverses pour la création d'’un mouvement politique de la décroissance, se trouvent confortés dans l’idée qu'’un véritable mouvement altermondialiste intégrant la décroissance équitable sera bien l'issue politique pour d’'autres possibles .

L'’aventure des CUAL est terminée, n'’en déplaise à celles et ceux qui jouent les prolongations afin de récupérer les restes pour leurs petites ambitions et créer ce LINKSPARTEÏ à la française où se retrouveront la gauche républicaine, les marsiens, les trotskistes ...

Pour tous ceux qui se reconnaissent dans le mouvement alternatif au sens large, il est temps de construire la « maison commune » où nous pourrons élaborer et diffuser un programme politique en rapport avec les urgences écologiques, sociales, démocratiques ... humaines, de notre temps ; ça urge !

Il est à peu près certain que Cahors et les autres rencontres prévues durant l’'été déboucheront sur la création de cet outil politique de type nouveau ( certains ont parlé de mouvement circulaire) où les groupes locaux seront la base et le sommet, avec un fonctionnement totalement horizontal.

Si l'’on doit avoir un exécutif pour organiser en réseau tous ces comités altermondialistes, il faudra prévoir un lieu de «contre-pouvoir » à l'’africaine, un comité des « sages » composés de personnes à fort tempérament qui sauront faire respecter les règlements et l’'esprit du mouvement.

Un Appel doit voir le jour très rapidement pour informer et rassembler celles et ceux qui ont participé à la campagne avec Bové, pour qu'’ils organisent localement et départementalement des réunions pour créer les comités altermondialistes et se préparer pour la rencontre d'’automne à Limoges ou Cahors .

Notre participation aux assises sera décidée lors de cette rencontre ; nous avons convenus que notre nombre ne nous permettait pas d'’engager la multitude de notre mouvement .

La seule décision résultant d'’un vote des participants, fut de refuser la double appartenance par souci de clarté politique et pour évacuer de façon définitive les soupçons d’'entrisme et de manipulation, omniprésents lors de la phase initiale des collectifs .

Un autre monde est en marche ...

Jean Marie ROBERT, Objecteur de croissance

- encore merci à Lounis et Patou pour leur affectueux hébergement !


vendredi 20 juillet 2007

Les médias comme obstacles à la transformation sociale (Sud Intérieur) publié par ACRIMED

Les médias comme obstacles à la transformation sociale (Sud Intérieur)

imprimer poster

Nous publions ci-dessous, sous son titre original [1], une résolution adoptée par le Congrès des 21 et 22 juin 2007 de Sud Intérieur. Ce syndicat nous l’a transmise en nous autorisant à la publier. (Acrimed)

Les médias : un obstacle à la transformation sociale que nous revendiquons

Comme bon nombre de secteurs, celui des médias est plus que jamais marchandisé. Cette marchandisation a entraîné le service public de l’audiovisuel à adopter les mêmes règles que les médias privés : être profitables avec comme seule boussole, l’audience, une idéologie à elle seule.

Les médias dominants ne sont pas de simples propagandistes de la pensée de marché ; ils sont des acteurs directs de la globalisation capitaliste avec un intérêt direct à sa perpétuation éternelle. Ils sont contrôlés par de grands groupes industriels, Lagardère, Dassault, Bouygues Pinault, Arnault, Bolloré, Vivendi, Bertelsmann, des banquiers (Rothschild) avec une implication grandissante des fonds d’investissement.

Les médias qu’ils contrôlent sont régis par les mêmes règles que celles de n’importe quelle entreprise : logique de rentabilité, cadre hiérarchique pesant, précarité de l’emploi particulièrement importante.

En tant que syndicat de salariés, Sud Intérieur soutient les combats des salariés de ces entreprises comme ceux de toutes les entreprises. Ce secteur est confronté lui aussi à de nombreuses suppressions d’emplois (au nom de la rentabilité).

En tant que syndicat, Sud Intérieur constate tous les jours les ravages causés par la marchandisation de l’information accélérée depuis la privatisation du secteur de l’audiovisuel. Ils concernent notamment la couverture de thématiques relatives à notre champ professionnel :

- une couverture de combat de tous les luttes sociales particulièrement celles issues du secteur public ;

- un bombardement massif relatif au coût de ce secteur public qui serait un « poids » pour la France avec une utilisation particulièrement mensongère de l’instrument de la dette publique ;

- le développement exponentiel des sujets sécuritaires (avec leurs variantes terroriste, immigration notamment), qui entretiennent la peur pour mieux juguler les révoltes sociales. N’oublions jamais que pour ces médias dominants, l’utilisation récurrente de ce thème n’a rien de surprenant :

« Les médias (qui mentent) appartiennent aux profiteurs de l’ordre. Attiser le « sentiment d’insécurité » ou la panique du « terrorisme « ne constitue pas seulement le miel de leur tapinage commercial : c’est d’abord leur raison sociale » (« Les médias, c’est la guerre, », PLPL n° 6, octobre 2001).

Ce dernier aspect est d’autant plus fondamental pour Sud Intérieur que nous syndiquons des policiers.

Pour Sud Intérieur, le combat pour la transformation du secteur de l’information et du divertissement en un véritable service public dégagé des tutelles économiques et politiques est indissociable de notre combat pour la transformation sociale de la société.

C’est la raison pour laquelle, Sud Intérieur souhaite que le prochain Congrès de Solidaires soit l’occasion pour notre Union syndicale d’en faire un de ses enjeux revendicatifs majeurs.

- Sud Intérieur, syndicat national, syndiquant les personnels du Ministère de l’Intérieur, membre de la Fédération Sud Collectivités Territoriales et de l’Union Syndicale Solidaires


http://www.acrimed.org/article2666.html

mercredi 18 juillet 2007

Atelier Media Rencontres de Cahors / Commentaire / Point de vue

La problématique média pour le mouvement que nous cherchons à développer est à 2 étages:

- le media du mouvement qui doit à la fois servir d'outil de communication, de débats, d'échange d'idées entre les membres du mouvement, ainsi qu' à communiquer nos informations à un public le plus large possible

- la relations aux médias institutionnels et alternatifs (TV / Radios / Presse)

1)- Le media du mouvement.
À construire à partir d'une plate-forme internet, multimédia (txts / sons / images / vidéos) il utilisera tous les outils militants aujourd'hui disponibles sur le web: Daylimotion and Co / TV perso / Flickr / Wiki / Blogger / Skype / PDF / Open publishing / Logiciels libres....

Ce qui est important ici, considérant que le site est la vitrine du mouvement, c’est de soigner cette vitrine, en termes d'ergonomie et de présentation. Le site devra être simple d'accès, agréable, ludique, ouvert vers l'Europe et le monde, donc multi-langue (Anglais / Espagnol pour commencer). Il doit être étudié en fonction de l'information (contenu) à véhiculer et du public à toucher (catégories socioprofessionnelles / socioculturelles / tranches d'âge).

Ce média-outil devra être le plus autonome (automatisé) possible pour alléger le travail de sa gestion. Il faudra bien sûr prévoir une équipe d'animation et de dynamisation (Travail rédactionnel / Positionnement-référenciation / webmastering).

2)- Relation aux médias institutionnels.

Si dans le premier point le plus important est le contenu (choix et fabrication) et son organisation (ergonomie / déclinaisons: imprimé/son/photo+vidéo), dans la relation aux médias il s'agit de stratégie de communication.

Les médias marchants (dominants) sont aujourd'hui presque entièrement verrouillés ("berlusconisation" de l'information). Les journalistes qui les fonts vivre sont complètement soumis, et leur autocensure est devenue l'instrument principal du contrôle de l'information. Grâce à la servilité de leurs employés les patrons de presse n'ont même plus à exercer la censure, elle est intégrée dans le profil des charlots qu'ils emploient. Dans ce qui reste du service public, les dernières poches de résistance sont en train d'être éliminées.

La situation n'a jamais été aussi dramatique en terme d'information.

Il est clair que nous ne pouvons pas compter sur ces médias, ils ont pour mission de désinformer sur les luttes de résistance, du G8 à Oaxaca (Mexique) en passant par NYC (11 sept.) où la banlieue parisienne (Émeutes de Cergy). Il ne s'agit donc pas de constater qu'ils ne sont pas nos "amis" mais qu'ils sont bel et bien nos "ennemis". Il ne faut donc pas attendre d'eux qu'ils répercutent nos CP (Communiqués de Presse), encore moins à leurs commentaires spontanés sur nos idées et nos actions. Il faut bien intégrer que ces médias ne sont pas là pour vendre de l'information à leurs lecteurs, mais pour vendre des clients à leurs annonceurs.

Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas compter sur eux. Nous devons, je pense, les ignorer, les dénoncer, voire les boycotter.


Les Médias (les réseaux et les actions) Alternatifs:

C'est avec eux, je pense, qu'il faut travailler, non pas parce que nous n'avons de toutes façons pas le choix, mais en essayant d'établir avec eux une vraie synergie de communication de résistance. Nous avons autant besoin d'eux, que eux de nous, dans la recherche et le développement d'autres mondes possibles (Voir Le Guide des Médias alternatifs “Devenons des médias alternatifs” de Esteban http://www.guidaltern.org - Voir: “Almanach critique des médias” de Olivier Cyran et Mehdi Ba / Edition Les arènes - Télécharger: “Parler pour les médias, se taire dans les médias “sur http://cyber-journalistes.org).

Tous ces médias sont "fragiles", ont peu de moyens, et doivent faire face à la répression et à l'épuisement de leurs acteurs. Ce sont tous des médias de résistance. Ils ont montré leurs limites depuis l'expérience "La otra campaña" de Marcos au Mexique, jusqu'au dernier G8. Mais la résistance n'a pas de mode d'emploi, elle doit s'organiser et se réinventer chaque jour.

Notre stratégie sera à développer en s'appuyant sur les flux d'informations (Indymédia / Samizdat / Bellacio .... ), sur les sites qui font un travail rédactionnel sur les flux (http://rezo.net), sur la (V)-Blog-Spère, sur la référenciation et les outils militants, sur l’intelligence de l'utilisation et du développement des "nouveaux médias".

Chacun de nous est un média (Mc Luhan), chacun de nous est un collectif (Pierre Merejkowski). Il nous faut maintenant inventer le dispositif qui portera nos idées et nos actions. On va y arriver. Enfin ... je l'espère.

Amitiés solidaires.

Alain-Gilles Bastide

Synthèse du bilan des dernières élections

(Rencontre des Altermondialistes à Cahors les 10, 11, 12 août 2007)

Points positifs :

- Emergence du mouvement altermondialiste dans le champ politique

- Création de plus de 500 comités Bové

- La participation citoyenne (appel à candidature JB) a ramené et amené des citoyennes et citoyens qui étaient sortis-es de la politique à faire un vote de conviction

- Moment fort, développement de la fraternité et des amitiés entre les participants de la campagne

- Tentative de fonctionnement horizontal

- Les quartiers étaient bien visibles dans les meetings (manouches et beaucoup exclus)

- Proposition de rupture avec la gauche institutionnelle et les appareils politiques

- Le grand souk, certains meetings, le mix ville/campagne et le côté festif

- Notre approche pragmatique et lucide tient compte de la réalité du monde

- Envie de continuer et de redonner le goût de la politique

- JB s’est amélioré au fur et à mesure de la campagne médiatique

- En deux mois, nous avons presque autant fait que le PC, qui est sur le terrain depuis un siècle, sachant que nous avions le plus petit budget de campagne

- Notre campagne a fait rêver et redonné l’espoir

- A l’automne 2006 l’échec de l’alternative unitaire nous a laissé un champ de ruines, notre mérite c’est d’avoir sauvé les meubles en préservant l’énergie qui nous rassemble


Points négatifs :

- Manque de méthode et d’outils pour populariser nos idées

- Pourquoi encore réduire cette campagne à la gauche ? (Gauche alternative)

- Dualité entre Cuals et pétitionnaires

- La gestion financière de la campagne a été très opaque et nous a échappé, exemples :

1) Lionel en tant que responsable de la collecte de fonds, n’était pas au courant de la conférence téléphonique des responsables financiers départementaux. Le trou de 60 000 euros est inexpliqué.

2) Lionel a dû bloquer des souscriptions et attend toujours un compte rendu détaillé de campagne

3) Minga a bossé 15h par jours pendant 5 mois sur nos sites Internet et n’a touché que 800 euros

4) Plusieurs fois de nombreuses personnes ont demandé la démission du mandataire financier

5) Evacuation du thème de l’objection de décroissance et de la lutte contre le productivisme

- Manque de ressources en personnes compétentes en animation de campagne

- Les prestations médiatiques de JB (acceptation du fonctionnement du PPA*, absence de différenciation avec les autres candidats, message illisible) de surcroît le PPA* a instrumentalisé la campagne

- Travail dans l’urgence, pas de travail de fond préparatoire à la campagne

- Tempo lié à l’urgence permanente et du vote utile

- Incohérence entre le fond et la forme

- Insuffisance du débat sur l’histoire du colonialisme et du néocolonialisme

- Divergences à Nîmes (première réunion d’organisation de la campagne):

1) un groupe a voulu rappeler JB à ces engagements,

2) un autre groupe majoritaire a accepté le compromis

- Pas de mécanisme de contrôle de la campagne et perte totale du contrôle à partir de Nîmes, d’où un manque de cohérence entre les acteurs de celle-ci.

- La campagne de JB est restée dans la logique d’une candidature unitaire basée sur les 125 propositions et des CUALS de Montreuil, celle-ci n’a pas été suffisamment Altermondialiste et n’a pas porté tous ses fruits.

- Savoir d’où viennent les organisateurs de la campagne nationale et comment ils ont été choisis par JB, lesquels avaient programmé celle-ci longtemps à l’avance dans une logique corporatiste, que cela nous serve de leçons pour les assises de l’automne 2007.

- Incapacité de contrôler voire d’évincer ces faux représentants du mouvement. Ces derniers qui n’y croyaient plus sont restés paradoxalement en place et ont piloté la campagne

- Problème d’identification des électeurs et manque de méthode pour s’adresser à eux.

- Les quartiers étaient bien visibles dans les meetings mais insuffisamment présents dans les médias du fait de la direction de campagne

- Base militante qui à trop l’habitude d’obéir à une organisation pyramidale

- Pas de bilan intermédiaire collectif permettant de recentrer et d’optimiser la campagne de JB, malgré les demandes répétées des électrons libres.

- Nous n’avons pas atteint le score à deux chiffres escompté, nous n’avons pas été la troisième force que tout le monde attendait.

- Les forces antilibérales étaient trop divisées

- Nous avons repolitisé les abstentionnistes qui au final ont voté socialiste.

- José aurait du choisir une campagne à la Coluche (humour, dérision, outrance…)

- Manque d’audace, exemple : la location d’un local aurait pu être remplacée par le squatt d’un immeuble vide

- Nous n’avons pas été assez virulents sur l’urgence sociale et environnementale et le respect des générations futures

Autres

Deux points de vue différents sont apparus :

1) Les initiateurs de l’appel à JB n’avaient ni droit ni vocation d’être le politburo des 40 mille signataires et donc n’étaient pas légitimes pour piloter la campagne.

2) la signature de la pétition a rassemblé plus de monde que tous les Cuals, nous avons joué petit bras et nous avons eu une campagne petit bras. Il eut mieux valu exprimer notre désaccord avec JB, quitte à rentrer dans un rapport de force.

- Comment recueillir l’avis des personnes qui n’osent pas s’exprimer dans les débats

- Aucun parti actuel ne représente nos valeurs, il faut devenir un ciment fédérateur du réel changement

- S’organiser pour éviter l’entrisme dans notre mouvement

- Rétablir une éthique politique globale : contrôle de nos prochains candidats à l’aide d’un cahier des charges et d’un code de déontologie pour éviter une nouvelle captation de pouvoir

- Nous voulons être une alternative à la gauche et définir sur papier notre propre paradigme

- Préciser qui est le ON ou le NOUS quand nous nous exprimons

-Les points précités nous invitent à nous interroger sur la pertinence de la création d’un nouveau parti ou d’une autre forme d’organisation (mouvement, réseau horizontal et international fondé sur l’action non-violente)

- Son fondement pourrait être la défense des biens communs de l’humanité, des actions permanentes de transformation de la société et la participation aux élections sans illusion sur le résultat.

Conseil de Rafaël : lire « Anarchie et Psychanalyse » de Roger Dadoun et Jacques Lesage (problème de l’égo en politique)

Nota : PPA = Parti de la Presse et de l’Argent


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Relecture et synthèse collective par J.P. Alonso, Christian Denis, Rafaël Huerta et Nathanaël Leroy, validée par l'ensemble des participants présents à la pleinière finale de Cahors.



mardi 17 juillet 2007

Europe : quel héritage religieux ?

Article de Raoul Marc Jennar

Lors du sommet de Bruxelles des 21 et 22 juin 2007, les chefs d’Etat et
de gouvernement des 27 pays de l’Union européenne ont décidé de confier à une conférence intergouvernementale le mandat de rédiger un « traité modificatif » chargé d’introduire dans les traités existants un certain nombre de modifications.

D’emblée, le sommet de Bruxelles a tenu à préciser le libellé d’un considérant nouveau qui sera introduit dans le préambule du traité sur l’Union européenne. Il est formulé comme suit : « S’inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe, à partir desquels se sont développés les valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie et l’Etat de droit ; ».

Le Vatican a donc obtenu satisfaction [.........]
suite

Contribution pour l'été et l'automne, par sousmarinvert





Mes chers amis, je vous joins ma contribution à notre réflexion pour nos rencontres de l’été et de l’automne.

Après cette désastreuse mais passionnante campagne, il faut tirer un bilan et tenter de se projeter dans l’avenir, quitte à poser quelques questions qui peuvent fâcher...

Ce qui s’est passé au sein des électrons libres s’est ensuite reproduit au sein de l’équipe de campagne, justifiant mes craintes de dérapage.

En complément, pour éviter les répétitions, je joins le courrier adressé personnellement à José Bové fin janvier (cf bas de page), suite au refus des électrons libres de se joindre à cette adresse (d'où mon départ de cette structure). Notons que j’attends encore la réponse, fin juin 2007. Je vous renvoie, aussi à : Pourquoi je ne commanderai pas le livre de campagne, sur notre site unispourunautremonde

La suite

sexisme et machisme chez les électron-e-s

Marre de cette société !
Qui opprime les Trans, les Lesbiennes, et les Gays !
Qui engendre les Cathos, les Machos, et les Sarkos !
Gay parade 2007

Contribution de Nathalie Harran qui a souhaité qu'elle soit communiquée aux participants des Rencontres de Cahors

Dans un groupe de personnes considérées comme éveillées et conscientes je ne m’attendais pas à trouver un tel niveau de machisme, ce qui rend mon engagement impossible dans ce groupe tel qu’il est constitué et tel qu’il fonctionne. J’ai pu identifier, dans notre organisation d’électrons libres, les effets de la même « modernité époustouflante » de la conception des pouvoirs que les électrons dénoncent vigoureusement par ailleurs. Là, encore, une certaine parole a plus de poids que d’autres. Et comme d’habitude, celle des femmes est située au dernier échelon. Bien entendu, une femme en colère est forcément « hystérique » mais un homme qui tape du pied par terre, emporté par sa colère, est un homme politiquement engagé.

[........]

Suite


lundi 16 juillet 2007

Courrier de Pierre Labrot aux Rencontres de Cahors

Ce courrier au Groupe de Cahors puisque je ne peux être la contrairement à mes prévisions.

A)-

1-Les électrons Libres se sont constitués dans des conditions historiques et pratiques telles qu’aucune structure de gouvernement en leur sein n’a eu le temps de naître

2-Auteur de plusieurs heures de vidéo ,je peux en les consultant savoir parfois qui a dit quoi où et à qui.

3-Chez José Bové,par José lui-même,Yannis Youlountas est apparu comme leader du groupe,sans contestations,ni la mienne.

4-Au Comité de Campagne,Boulevard de Ménilmontant, Yannis Youlountas a formulé à José un souhait après l’obtention des 500 signatures : « Tu dois retirer ta candidature ».


[................]
suite

dimanche 15 juillet 2007

Les documents à venir

Nous attendons les compte-rendus du bilan de la campagne, des ateliers, de la synthèse etc....

Cath

Rechercher, par Valérie Duviol

Rechercher l’unité sur des valeurs et des fondements altermondialistes comme ciment de la création d’un mouvement, et non sur une unité juste formelle.

Pour autant les luttes locales et globales peuvent et doivent être le lieu de convergences de militants de sensibilités diverses (LCR PC) avec parfois coordination de nos luttes.

Le mouvement doit être sûr de ses valeurs, il est l’arc de force des individus qui le composent, nous sommes forts parce que nous sommes ensembles, et parce que nous avons les mêmes objectifs.

Cela implique de se mettre au clair sur ceux-ci et surtout de sans cesse les rappeler une fois la traversée commencée.

En finir avec le pyramidal, travailler en réseau : la forme circulaire avait été proposée, j’aime bien pour ma part le « filet de pêcheur » : il est constitue de nœuds (les collectifs) d’où s’échappent des cordes (des militants) dans des directions différentes (nous avons tous parfois des divergences de vues) mais qui se rejoignent inévitablement pour former d’autre nœuds (structure extensible à l’infini et créatrice de nombre) et tout en étant (le plus important) vouées aux mêmes objectifs. Ceux sont ces objectifs qui constituent la structure globale. Et puis un filet c’est souple, ça se tord dans tous les sens pour s’adapter aux aléas de la traversée.

Nous devons créer quelque chose d’original, incarner un changement radical par rapport aux vieilles pratiques politiques, c’est terriblement rageant que cette rupture ait été incarnée par la droite la plus réactionnaire cette année et par un mec qui est dans les arcanes du pouvoir depuis qu’il est né. J’ai quelques connaissances autour de moi, voire même quelques copains (c’est assez inavouable, je l’avoue…) qui ont voté Sarkozy et qui ne se reconnaissent en aucun cas dans les valeurs qu’il défend mais ils veulent que ça change, ils ne savent pas ce qu’ils veulent exactement, mais ils ont un énorme besoin de changement.

Cette rupture c’est à nous de l’incarner ! : nous avons un besoin impératif de MODERNITE dans nos pratiques politique et militantes, NOUS DEVONS ETRE MODERNES !


Quelques idées en vrac

- Travailler sur la notion d’ego « l’ego comme handicap du collectif »

- je sais plus qui parlait d’imposer le respect…j’suis pas vraiment conquise : c’est le genre de truc qui s’impose pas, ça devrait être naturel

- trouver un mode de fonctionnement qui reste structuré sans tuer la spontanéité

- s’imposer (euh plutôt travailler à s’imposer) une éthique personnelle, chacun a son niveau à sa vitesse et pas à pas

- se concentrer sur la notion d’éducation populaire un peu du genre : je continue inlassablement a creuser des brèches chez celui qui est si éloigne de moi, qui ne veut pas m’écouter car je lui fait un peu peur

- je vois souvent cette phrase écrite chez les alters : l’humain est au centre de l’économie….j’suis pas vraiment ok :

L’homme est une composante du monde vivant au même titre que le végétal, l’animal : ce qui implique la respect de chaque vie et donc d’autres modes de production, ou plus de production du tout d’ailleurs mais plutôt de la création

- s’attacher a la qualité de ce que tu crées, nos créations doivent être toutes des actes de résistances

- s’attacher au pluriel et non au singulier (d’autreS mondeS sont possibleS, en marche, etc…)

- donc respect des diversités de cultures, de langages, d’échange, de traditions, et des cultures vécues véritablement, pas comme dans un musée (le libéralisme c’est l’uniformisation de nos vies, il faut lutter…)

- importance d’un échange qui soit local, voire, micro local, et d’une vision qui soit, elle, globale, importance de garder cette double pratique (cf. Deleuze : « Etre de gauche c’est percevoir le monde d’abord »)

- Non violence : si nous sommes très nombreux, nous n’aurons pas besoin d’être violents.

- Savoir prendre en compte les personnes ressources (rapport avec l’Ego)…si quelqu’un sait fait quelque chose, et bien qu’il le fasse !

- Importance de la notion de PLAISIR et de JOIE DE VIVRE dans toute activité (merci a Claude pour sa contribution) : le plaisir on le trouve dans le partage, donc travailler a la notion d’activité collective avec satisfaction de la chose créée ensemble.

à

Hors sujet peut-être mais ce sera dit :

- repenser la notion de FÊTE comme acte de subversion

En bref, j’ai pas mal fantasmé sur le grand soir et encore parfois aujourd’hui, mais j’ai de plus en plus tendance à penser que :

« Le grand Soir », même s’il nourrit nos impatiences, ne se décrète pas. Comme tout « horizon » il est inatteignable. Seuls comptent, le bateau à construire et les îles probables du parcours (tels mai 68). »

Bises à tous, merci pour ces 3 jours (intensifs mais partages avec plaisir pour ma part, en tout cas.)

Grand merci à Patou Lounis Lionel et sa famille et à TOUT le collectif 46 : j’y tiens ! on ne les a pas beaucoup vu participer aux débats, ce qui est dommage…(faire la vaisselle ensemble etait parfois une activité plus intéressante que celle d’assister a certaines empoignades d’électrons « libres » même s’il fallait crever l’abcès)

A TRES TRES BIENTOT…

Valérie.

« Choisis bien tes mots, car ce sont eux qui créent le monde qui t’entoure ».

Les Participants

Coordonnées des participants (présent et/ou ayant envoyé une contribution). N'hésitez pas à rajouter les éventuels manquants et rectifier les possibles erreurs.

Jean-Luc Lambert, 30 Bouquet >> bouquetphoto[at]chez.com
Thierry Chaigneau, 33 St Jeand'Illac >> thierry.chaigneau[at]nordnet.fr
Alain-Gilles Bastide, Paris 14 >> bastide[at]lain-gilles.com
Claude Leguerrannic, 81 Villefranche d'Albigeois >> claudel[at]no-log.org
Jean-Luc Pasquinet, 78 St Germain en Laye >> jeanluc.pasquinet[at]orange-ftgroup.com
Odile de Puthod, 34 Montpellier >> odeputhod[at]wanadoo.fr
Michèle Horlaville 31 Montastruc la caonseillère >> michele.horlaville[at]laposte.net
Christian Perrenot, 34 Castelnau le Lez >> christian.perrenot[at]yahoo.fr
Danie Perrrenot, 34 Castelnau le Lez >> perrenot.danie[at]orange.fr
Jean-Marie Robert, 56 Séné >> bleiz56[at]no-log.org
Danièle Lorut, Paris 19 >> daniele.lorut427[at]orange.fr
Valèrie Duviol, 34 Lunel >> valerie.duviol[at]cegetel.net
Richard Cagny, 13 Marseille >> richard[at]cagny.org
Cath Blot-Zweig 61 Alençon >> cathbz[at]free.fr
Jean-Paul Alonso 77 Le Mée sur Seine >> jean-paul.alonso[at]hotmail.fr
Franck Mérat, 75 Paris 3 >> franck.merat[at]free.fr
Jean-Paul Lambert, 30 Valle le Raugue >> prosper.10[at]wanadoo.fr
Rafael Huerta, 33 Libourne >> rafaelo[at]no-log.org
Nathalie Lacorne, 33 Libourne >> miranat[at]hotmail.fr
Martine Leseur, 56 Vannes >> martineleseur[at]orange.fr
Sanadjha Akrouf, Paris 20 >> sanakrouf[at]hotmail.com
Hubert leray, 87 Limoge >> hubert.leray1[at]wanadoo.fr
Pierre Guerin, 82 Genebrières >> pierre.guerin42@wanadoo.fr
Christian Denis, 81 Gaillac >> sousmarinvert[at]grainvert.com
Alexandre Mouysset, 12 Salles la Source >> mag_alex[at]club-internet.fr
François Monbellet, 34 Le Bosc >> monbellet[at]wanadoo.fr
Jean-Christphe Grenier, 38 Poncharrat >> jean-christophe.grenier[at]wanadoo.fr
Christine Piquel Coutard, 56 Vannes >> christine_piquelcoutard[at]no-log.org
Fabien Seguier, 46 Cahors >> fabien.seguier[at]wanadoo.fr
Christian Sunt, 30 Thoiras >> ecolib[at]free.fr
Jean Masson, 46, Carnac Rouffiac >> jgmasson[at]wanadoo.fr
Patou et Lounis Bourad, 46 Boissières >> coeurdetonnerre2[at]wanaddo.fr
Aïcha Bourad, 31 Toulouse >> aicha_bourad[at]hotmail.com
Jean-Marc Jaquot, 75 Paris 18 >> cgtmci[at]free.fr
Marina Almeida, 75 Paris 5 >> marina_al1[at]hotmail.com
Frédéric Font, 31 >> frederic.font[at]club-internet.fr
Eléonore et Vincent Lucas, 13 Marseille >> vincentluca.s[at]wanadoo.fr
Raoul Marc Jennar, 66 Mosset >> raoul.jennar[at]wanadoo.fr
Nathanaël Leroy, 34 Montpellier >> leroy_nathanael[at]yahoo.fr
Yannis Youlountas, 81 Durfort >> yannis.youlountas[at]gmail.com
Maud Guenfoud, 81 Durfort >> maud.guenfoud[at]wanadoo.fr
Pierre LABROT, 87 La Roche l'Abeille >> pierre.labrot87[at]orange.fr
Lionel Gouésigoux, 46 Les Junies >> lla46[at]wanadoo.fr>

Gdalia et Jean-Claude Roulin, 12 St Isère
Michel Lequenne, Paris 10


Cath
photo 1 Un atelier en débat
photo 2 Rencontres zaléatoires : Jean Marie Robert et Alain-Gilles Bastide
photo 3 Quand les chauves sourient : Christian Sunt et Eric jousse

Photos Martine Lesueur