dimanche 15 juillet 2007

Rechercher, par Valérie Duviol

Rechercher l’unité sur des valeurs et des fondements altermondialistes comme ciment de la création d’un mouvement, et non sur une unité juste formelle.

Pour autant les luttes locales et globales peuvent et doivent être le lieu de convergences de militants de sensibilités diverses (LCR PC) avec parfois coordination de nos luttes.

Le mouvement doit être sûr de ses valeurs, il est l’arc de force des individus qui le composent, nous sommes forts parce que nous sommes ensembles, et parce que nous avons les mêmes objectifs.

Cela implique de se mettre au clair sur ceux-ci et surtout de sans cesse les rappeler une fois la traversée commencée.

En finir avec le pyramidal, travailler en réseau : la forme circulaire avait été proposée, j’aime bien pour ma part le « filet de pêcheur » : il est constitue de nœuds (les collectifs) d’où s’échappent des cordes (des militants) dans des directions différentes (nous avons tous parfois des divergences de vues) mais qui se rejoignent inévitablement pour former d’autre nœuds (structure extensible à l’infini et créatrice de nombre) et tout en étant (le plus important) vouées aux mêmes objectifs. Ceux sont ces objectifs qui constituent la structure globale. Et puis un filet c’est souple, ça se tord dans tous les sens pour s’adapter aux aléas de la traversée.

Nous devons créer quelque chose d’original, incarner un changement radical par rapport aux vieilles pratiques politiques, c’est terriblement rageant que cette rupture ait été incarnée par la droite la plus réactionnaire cette année et par un mec qui est dans les arcanes du pouvoir depuis qu’il est né. J’ai quelques connaissances autour de moi, voire même quelques copains (c’est assez inavouable, je l’avoue…) qui ont voté Sarkozy et qui ne se reconnaissent en aucun cas dans les valeurs qu’il défend mais ils veulent que ça change, ils ne savent pas ce qu’ils veulent exactement, mais ils ont un énorme besoin de changement.

Cette rupture c’est à nous de l’incarner ! : nous avons un besoin impératif de MODERNITE dans nos pratiques politique et militantes, NOUS DEVONS ETRE MODERNES !


Quelques idées en vrac

- Travailler sur la notion d’ego « l’ego comme handicap du collectif »

- je sais plus qui parlait d’imposer le respect…j’suis pas vraiment conquise : c’est le genre de truc qui s’impose pas, ça devrait être naturel

- trouver un mode de fonctionnement qui reste structuré sans tuer la spontanéité

- s’imposer (euh plutôt travailler à s’imposer) une éthique personnelle, chacun a son niveau à sa vitesse et pas à pas

- se concentrer sur la notion d’éducation populaire un peu du genre : je continue inlassablement a creuser des brèches chez celui qui est si éloigne de moi, qui ne veut pas m’écouter car je lui fait un peu peur

- je vois souvent cette phrase écrite chez les alters : l’humain est au centre de l’économie….j’suis pas vraiment ok :

L’homme est une composante du monde vivant au même titre que le végétal, l’animal : ce qui implique la respect de chaque vie et donc d’autres modes de production, ou plus de production du tout d’ailleurs mais plutôt de la création

- s’attacher a la qualité de ce que tu crées, nos créations doivent être toutes des actes de résistances

- s’attacher au pluriel et non au singulier (d’autreS mondeS sont possibleS, en marche, etc…)

- donc respect des diversités de cultures, de langages, d’échange, de traditions, et des cultures vécues véritablement, pas comme dans un musée (le libéralisme c’est l’uniformisation de nos vies, il faut lutter…)

- importance d’un échange qui soit local, voire, micro local, et d’une vision qui soit, elle, globale, importance de garder cette double pratique (cf. Deleuze : « Etre de gauche c’est percevoir le monde d’abord »)

- Non violence : si nous sommes très nombreux, nous n’aurons pas besoin d’être violents.

- Savoir prendre en compte les personnes ressources (rapport avec l’Ego)…si quelqu’un sait fait quelque chose, et bien qu’il le fasse !

- Importance de la notion de PLAISIR et de JOIE DE VIVRE dans toute activité (merci a Claude pour sa contribution) : le plaisir on le trouve dans le partage, donc travailler a la notion d’activité collective avec satisfaction de la chose créée ensemble.

à

Hors sujet peut-être mais ce sera dit :

- repenser la notion de FÊTE comme acte de subversion

En bref, j’ai pas mal fantasmé sur le grand soir et encore parfois aujourd’hui, mais j’ai de plus en plus tendance à penser que :

« Le grand Soir », même s’il nourrit nos impatiences, ne se décrète pas. Comme tout « horizon » il est inatteignable. Seuls comptent, le bateau à construire et les îles probables du parcours (tels mai 68). »

Bises à tous, merci pour ces 3 jours (intensifs mais partages avec plaisir pour ma part, en tout cas.)

Grand merci à Patou Lounis Lionel et sa famille et à TOUT le collectif 46 : j’y tiens ! on ne les a pas beaucoup vu participer aux débats, ce qui est dommage…(faire la vaisselle ensemble etait parfois une activité plus intéressante que celle d’assister a certaines empoignades d’électrons « libres » même s’il fallait crever l’abcès)

A TRES TRES BIENTOT…

Valérie.

« Choisis bien tes mots, car ce sont eux qui créent le monde qui t’entoure ».

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