vendredi 27 juillet 2007

Une réponse politique créative

Je pense qu'il faudrait, pour avancer :

1°) sortir de la crispation du "contre" ( contre Sarkozy, contre le capitalisme, contre le libéralisme, contre le profit, refus des experts, refus du nucléaire, refus des ogm, devoir de résistance, etc ) et passer enfin à des propositions d'alternatives concrètes pour construire une autre société


2°) sortir de la polarisation de la pensée sur des concepts du passé ( le capitalisme, la gauche, l'autogestion, les nationalisations, etc ) et s'attaquer politiquement aux problèmes concrets du monde actuel : la raréfaction des ressources en matière et énergie, la destruction de la nature et de la biodiversité, la crise alimentaire qui vient, le totalitarisme mondialisé, etc

3°) et pour cela, apporter une réponse politique créative aux vraies questions qui se posent :

- comment penser la décroissance, économiquement, politiquement, socialement, internationalement?

- comment limiter et réguler l'accumulation du pouvoir financier, économique, politique, etc, entre les mains de quelques personnes ? et plus particulièrement :

- comment limiter le pouvoir des multinationales ?

- comment penser et organiser politiquement des autonomies locales, qu'elles soient énergétiques, éducatives, alimentaires, politiques, etc ?

- comment limiter l'accaparement du pouvoir par les "élus" et les appareils politiques, à tous les niveaux ( Etat, Régions, municipalités, syndicats, etc ), et donc comment donner une réalité institutionnelle , et une légitimité, aux contre-pouvoirs émanant des citoyens, ou groupes de citoyens ( associatifs en particulier ) ?

- comment adapter les institutions politiques existantes à cette nécessaire régulation des pouvoirs centralisés et/ou monopolistiques ?

4°) comment décliner tout cela concrètement, politiquement, secteur par secteur : urbanisme, transports, éducation, agriculture, etc. C'est à dire comment penser l'autonomie locale et la régulation du pouvoir décisionnel en matière d'urbanisme, de transports, d'éducation, etc. Tout ceci en liaison avec les acteurs - en particulier associatifs - concernés...

Vaste chantier donc, encore assez peu abordé me semble t'il...

Jean-Louis

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Et il faudrait ajouter un "comment" :

Comment se rassembler pour constituer une force politique conséquente et homogène capable de porter un projet lorsque celui-ci sera suffisament au point pour espérer être convaincant ?

Et puis pendant que j'y suis je soumets un deuxième comment :

Comment passer des réponses théoriques à la mise en oeuvre dans la vraie vie, avec des vrais adversaires qui ne s'en laisseront pas compter, quand bien même les électeurs nous confieraient les clés du camion ?

Ces questions doivent être incluses dans la réflexion globale, me semble-t-il, pour penser juste...

michèle a dit…

La vraie vie? il n'y a de fausse vie que pour ce qui dorment.

Moi je ne dors pas, et je n'attends rien de personne.

Quand je rencontre des problèmes, je me demerde toujours pour les résoudre.

Si il y a des problémes à l'école, genre, un livre pour deux enfants en classe, je rentre dedans, je convoque tout le monde, directeur, enseignents, je me mets gentillement en colère et c'est bizarre ça marche!

Quand l'institutrice brille par son absence et que c'est le turn over des remplaçants, là, je suis encore en colère, j'appelle l'inspection d'académie et c'est bizarre, ça marche!

Quand il y des familles qui n'ont pas de papiers et qui me demandent de l'aide, qu'elles sont dans leur droit, c'est idem, ça marche encore.

Je te raconte pas ma vie avec les sdf, ça serait trop long.

Juste pour dire, que si chacun de nous se bougeait un peu plus le cul, on n'en serait pas là.

Si tout le monde attend tout le monde, c'est mal barré.

Je connais ma valeur humaine sur le terrain, je suis certaine que tout le monde peut le faire.

Maintenant, on a besoin de personnes fortes pour notre mouvement politique, je sais que Raoul et peut être d'autre que je ne connais pas, pourraient faire un travail qui tienne la route.

La question serait plutôt, en a t'on vraiment envie?

Anonyme a dit…

Je suis bien d'accord avec michèle, nous ne devons pas attendre les autres pour espérer que ça change! keny arkana l'a dit dans une de ses chansons, "changer le monde commence par ce changer soit même" ou comme le dirait un de mes ami.e.s, "il faut se sortir les doigts du cul"...

maria sara a dit…
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